Au carrefour de l’entomologie et de la botanique, les galles sont de formidables portes d’entrée vers l’observation de la biodiversité. Longtemps négligées, elles suscitent aujourd’hui un regain d’intérêt chez les naturalistes. Afin de promouvoir la cécidologie et de mieux faire connaître les insectes et autres organismes qui les induisent, mais dans le cadre de mes recherches sur ces organismes, je développe des projets de science participative.
En vue de d’encourager le développement, je m’investis dans création d’un réseau de cécidologues scientifiques et amateurs. Ainsi, avec Antoine Branca nous avons créé la liste de diffusion Galla Gallica dans l’objectif de permettre aux naturalistes et chercheurs francophones d’échanger observations, identifications et actualités. Ensuite je m’appuie sur les réseaux sociaux naturalistes. Sur iNaturalist, j’ai lancé un projet dédié aux galles, auquel chacun peut contribuer en partageant ses observations, en parallèle d’autres projets déjà existants auxquels je collabore. Sur INPN Espèces, je poste des quêtes pour guider les naturalistes dans la recherche de galles spécifiques.
Pour accompagner ces démarches, je produit des ressources pour aider les cécidologues amateurs, telles que des guides d’identification des galles , ou des recommandations pour l’élevage des insectes cécidogènes.
Cette liste de diffusion a pour objectif de mettre en relation les chercheurs et naturalistes francophones s’intéressant aux galles de plantes, ou cécidies. Elle vise à faciliter les échanges et la collaboration en permettant
Ce projet a pour but de rassembler les observations de galles faites par les naturalistes francophones, sans restriction géographique.
Comment participer ?
Pour rejoindre le projet, il suffit de :
Une fois membre du projet, toutes vos observations de galles correctement annotées seront automatiquement intégrées au projet.
Pourquoi un nouveau projet iNaturalist ?
Ce projet est complémentaire des initiatives existantes comme Galles de France ou European Plant Gall Faunistics, qui sont limitées à certaines zones géographiques. Ici, toutes les observations de galles des membres effectuées partout dans le monde seront accessibles en un seul endroit, offrant une vue d’ensemble plus large et facilitant les échanges.
Un espace collaboratif
La rubrique “Journal du projet” nous permettra en tant qu’administrateurs du projet de partager des objectifs d’observation et de mettre en avant des observations remarquables. Ce projet peut ainsi devenir une sorte de réseau social du groupe Galla Gallica. Rendez-vous sur iNaturalist pour partager vos observations, si cela vous intéresse.
iNaturalist est une plateforme riche en projets collaboratifs portant sur les galles. Voici une liste de projets existant sur la plateforme que je recommande et auxquels il m’arrive de contribuer :
Les guêpes à galles du Chêne possèdent un cycle de vie unique : ils alternent entre une génération sexuée, dont les galles se développent au printemps, et une génération asexuée (parthénogénétique), dont les galles apparaissent en été.
Cette alternance de générations, aux galles et aux adultes morphologiquement distincts, complique l’étude du cycle de vie des Cynipidés. Pour de nombreuses espèces, seule l’une des deux générations est connue, l’autre restant encore à identifier. Les générations sexuées sont particulièrement méconnues, car leurs galles et leurs adultes sont souvent plus petits et présents sur le terrain durant une période très courte. Certaines n’ont été observées que rarement et sont encore moins souvent collectées.
Afin de combler cette lacune, cette quête, portée par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), vise à rassembler des observations des galles printanières des Cynipidés du chêne. L’objectif est d’améliorer notre connaissance des cycles de vie de la trentaine d’espèces de cette famille dont les deux générations ont été décrites.
Si vous croisez des galles sur les jeunes feuilles ou les bourgeons de chênes au printemps, prenez-les en photo et partagez votre observation sur INPN Espèces !